Cinquièmement : le miracle des prédictions
Le grand imam al-Ghazâlî a dit : « Un prophète n’est digne de ce nom que s’il informe de ce qui relève de l’invisible et de la prédiction ». L’on rapporte du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) quelque mille informations relevant du monde de l’invisible et le cadi ‘Abd ar-Rahmân al-Idjî, faisant l’inventaire des preuves de la véridicité de sa prophétie (Salla Allahou Alaihi wa Sallam), affirme : « […] et la septième : les informations qu’il donne au sujet de l’invisible, certaines se trouvant dans le Coran, d’autres dans des hadiths authentiques, et celui qui recherche ce type de preuves les trouvera en abondance ».
Quant à Abû al-‘Alâ’ Bakr Ibn Mohammad al-Quchayrî, dans son livre Mâ fî al-Qur’ân min dalâ’il an-Nubuwwa (les preuves de la prophétie dans le Coran), il mentionne la sourate al-Fath (la victoire éclatante) et les nombreuses prédictions que l’on y trouve, parmi lesquelles : celle de la conquête de Khaybar réservée exclusivement aux croyants qui avaient prêté serment au Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) à Hudaybiyya et de la conquête de La Mecque par la suite, celle de l’accomplissement du petit pèlerinage par le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam), en présence des Quraychites, accomplissement qu’il avait vu en songe, celle aussi de la participation des Bédouins, qui n'avaient pas participé à la bataille, lors de la trêve de Hudaybiyya, à des conquêtes futures face à des ennemis redoutables, et celle de la conquête du monde par l’Islam […] Et tout cela s’est réalisé.
De son côté, an-Nadwî a composé un livre intitulé Nubû’ât ar-Rasûl (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) : mâ tahaqqaqa minhâ wa mâ lam yatahaqqaq (Les prédictions du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) : celles qui se sont réalisées et celles qui ne se sont pas encore réalisées), qui est une thèse de Magistère où il mentionne 186 prédictions dont l’attribution au Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) est authentique, sauf six dont les chaînes de transmission sont douteuses, et qu’il a citées, car selon lui, elles se sont réalisées.
Ibn Khaldûn a dit à propos des conquêtes musulmanes : « […] Leur conquête de la Perse et de Byzance eut lieu trois ou quatre ans après la mort du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam), et cela fait partie de ses miracles […] Et les miracles ne peuvent être comparés à des faits ordinaires ».
Quant aux oulémas, ils ont écrit des livres sous le titre Dalâ’il an-Nubuwwa (Les preuves de la prophétie) dont le plus complet est celui en sept volumes de l’érudit al-Bayhaqî mort en 458 de l’Hégire. Et celui de Sa’îd Sâlim Bachenfer comprend mille quatre cents prédictions dont il cite les sources.