LA PHYSIOLOGIE VEGETALE
LA PHYSIOLOGIE VEGETALE
La physiologie végétale est un autre domaine abordé par le Coran qui va à l’encontre des croyances anciennes, fausses et erronées, qui circulaient alors. En effet, les naturalistes ont longtemps pensé que les plantes trouvaient dans la terre, les éléments tout préparés, qu'il leur suffisait de puiser par les racines pour subsister et produire des fruits. Ainsi, les branches qui s'accroissaient, les feuilles, les fleurs et les fruits étaient directement prélevés des substances qui composaient la terre, et allaient se loger dans les parties correspondantes de l'arbre. Les plantes avaient la faculté de choisir ce qui convenait à leurs besoins, en absorbant les éléments qui se trouvaient mélangées à la terre. Un comportement qui était imposé par les nécessités de l'organisme. Les pommiers absorbaient les éléments constitutifs de la pomme, et les bananiers faisaient de même pour produire des bananes. Toutefois, avant cela, il leur fallait d'abord assimiler la matière dont étaient formées les fleurs, et aussi les feuilles. L'arbre était un grand seigneur qui décidait de son menu et l'adaptait en fonction de ses besoins changeants.
Parfois, dans la foulée des attributions contradictoires, qui étaient de règle à l'époque, les plantes étaient au contraire considérés comme amorphes et ne jouaient aucun rôle dans le cycle physiologique. Elles se contentaient de subir et de tirer parti passivement des opportunités qui s’offraient à elles. Cette tendance est développée par Raoul Combes, qui écrit : « On crut tout d'abord que les divers composants des plantes venaient du sol, et qu'ils s'y trouvaient tout formés ... On ne reconnaissait ainsi au végétal qu'un rôle à peu près passif. Dans cette hypothèse, la nutrition et la croissance se réduisaient à une absorption, à une répartition et à une mise en place des constituants ayant déjà reçu leur forme définitive. » (« La physiologievégétale » ParRaoul Combes.) Ces convictions pseudo-scientifiques ne reposaient évidemment sur aucune observation sérieuse et ne reflétaient que l’ignorance de leurs auteurs.
Le Coran qui avait à son tour abordé ce sujet important est venu modifier ces croyances inexactes, puisqu’il accorde à la plante des propriétés physiques qui font d’elle une entité vivante soumise aux mêmes lois que le reste du règne organique : « II y a sur terre des parcelles voisines les unes des autres; des jardins plantés de vignes, de céréales et de palmiers disposés en touffes ou bien dispersés. Ils sont tous arrosés avec la même eau, mais Nous rendons les uns supérieurs aux autres. Il y a vraiment là, des Signes pour un peuple qui réfléchit » (Coran 13.4) Le Coran soutient que les plantes d’espèces différentes sont arrosées avec la même eau et qu'une sève quasiment identique les irrigue, alors que leurs fruits sont si dissemblables. Pour une substance analogue prélevée du sol, elles sont en mesure d’élaborer des produits aussi variés et tellement distincts les uns des autres. La terre ne pouvait contenir la multitude de substances destinées à satisfaire toutes les demandes du règne végétal, car celui-ci participe activement au processus vital de la constitution de la matière.
Une telle conception revenait à admettre que les arbres ne retirent pas du sol les éléments constitutifs des branches, des feuilles, des fleurs et des fruits qui sont si différents et variés, mais que ceux-ci sont élaborés en leur propre sein, dans leur structure intime. Chaque espèce (ou variété) construit ses branches, ses feuilles, ses fleurs, ses fruits, selon un programme déterminé, qui est fixé à l'intérieur de sa structure intime. Ainsi, les plantes deviennent des organismes complexes, dotés d'un code encore mystérieux.
C’est en 1580, près de mille ans après la révélation du Coran, que le naturaliste italien Andrea Cesalpino, émit pour la première fois, dans son ouvrage intitulé « De plantis », une hypothèse similaire. Selon lui : « La matière prise en dehors par les plantes doit subir à l'intérieur des organes, des transformations qui la font passer sous une forme convenable à son incorporation. » Cette notion, nouvelle mais étrange fut adoptée par tous les naturalistes qui vinrent après lui, notamment en Allemagne, par Joachim Jung, dans les Pays Bas, par Van Helmont, en Italie par Malpighi, sans, toutefois qu'aucune démonstration ne fut faite pour prouver son bien fondé. Elle semblait découler de la logique, même si le niveau scientifique d’alors, rendait impossible son expérimentation.
La démonstration ne fut réalisée qu'en 1679 par le physicien et biologiste français Edme Mariotte. A cette époque, la chimie en était à ses premiers pas et avait pour base essentielle la croyance aux quatre éléments d'Aristote : le feu, l'eau, l'air et la terre ... « Mariotte parvient à donner des preuves très solides de l'existence de transformations chimiques à l'intérieur des corps végétaux. Il fait par exemple remarquer que les liquides puisés dans le sol par une plante greffée, deviennent des substances végétales différentes dans le porte-greffe et le greffon. Il rappelle que lorsqu'on greffe un poirier à fruits sucrés sur un poirier sauvage, la même sève qui vient du sol alimente à la fois le porte-greffe et le greffon; or, puisqu'elle permet la production de fruits sucrés sur le greffon et de fruits acides et amers sur le porte-greffe, c'est la preuve qu'elle subit des transformations à l'intérieur des tissus et que ces transformations sont différentes dans les deux parties de la plante... »
Mariotte ne faisait qu'entrevoir une réalité soutenue par le Coran, qui devait se concrétiser par la suite grâce, aux travaux de chercheurs qui se sont succédé durant des siècles. Aujourd’hui, personne ne doute plus qu’effectivement, la plante renferme son propre programme génétique sous forme d'ADN. Celui-ci donne les instructions nécessaires afin de produire (les fruits ou autres) en fonction du code particulier de chaque individu. Les arbres ne trouvent pas leur matière entièrement constituée dans le sol, suivant la version des anciens naturalistes. Ils élaborent leur substance à partir de la matière inerte. Ils prennent à la nature, l'eau, le gaz carbonique, l'oxygène, les sels minéraux et construisent sous l'influence de la lumière solaire, leur structure végétale en fonction du code génétique qui commande leur activité. Avec le concours de la photosynthèse, ils transforment la matière minérale en matière organique. Plus tard, la matière organique retournera à son tour au règne minéral, à la suite de dégradations biochimiques, accomplissant ainsi le cycle de l'éternel recommencement et corroborant les nombreux passages du Coran qui attestent que Dieu fait sortir la vie (la matière organique), de la mort (règne minéral), et la mort de la vie.
Seule l’eau constitue la matière de base, nécessaire à la plante comme à tout être vivant. « A l'échelon cellulaire, elle participe au maintien des structures et permet le déroulement du métabolisme. Par la pression qu'elle exerce sur les membranes, elle contribue au port des végétaux, qui sans elle, se flétrissent ; elle commande divers mouvements d'organes (feuilles, étamines) et de cellules (stomates) et elle participe à l'allongement cellulaire. Au niveau de l'organisme, elle sert de véhicule aux substances nutritives, déchets et hormones. » (« Physiologie végétale », par R. Masson) C'est sous cet angle qu'il faudrait comprendre le sens de la Révélation Coranique anticipant sur ce que les spécialistes allaient découvrir bien plus tard, grâce aux progrès accomplis dans le domaine de la physiologie végétale.