LE SYSTEME SOLAIRE
LE SYSTEME SOLAIRE
« Youssef (Joseph) dit un jour à son père Yaâqoub (Jacob) : Ô mon père, j'ai vu en songe, onze astres, (Kawakib) et le soleil et la lune qui étaient prosternés devant moi. » (Coran 12.4).
Certains commentateurs ont traduit le mot « kawakib », par étoiles. Cependant, dans le Texte Sacré, chaque fois que le soleil et la lune sont cités avec les étoiles, celles-ci sont appelées « noudjoum » et non kawakib. Ce mot sert d'ailleurs aussi à désigner les astres, dont les planètes. La représentation du verset décrit dès lors, le soleil, la lune et les onze planètes, soit l’ensemble du système solaire. Si, dans sa version littérale, il est fait référence au système solaire, ce verset symbolise aussi la famille du Prophète Yaâqoub, qui se composait de l’intéressé, de sa femme et de ses douze fils, desquels dérivent les douze tribus d'Israël. Youssef aurait ainsi vu en songe, ses onze frères (planètes), son père (le soleil) et sa mère (la lune) qui l'adoraient. La suite de cette sourate et le récit des péripéties de Youssef, n'ont pas tardé à valider ce raisonnement. Il semble étonnant de voir le Coran évoquer onze planètes, alors que pour le monde entier, ce chiffre était de cinq à l’époque. Les planètes sont les suivantes : Mercure, Vénus, Mars. Jupiter, Saturne.
1. - Mercure est la planète la plus proche du soleil. Elle est située en moyenne à 57 900 000 kilomètres de l'astre lumineux et effectue son orbite à la vitesse de 172 400 kilomètres à l'heure, soit 10 fois plus vite que la planète Pluton qui se trouve en revanche 100 fois plus loin. En raison de sa vitesse, les Grecs l'avaient identifié à Hermès, messager des Olympiens. Du point de vueastrologique, les anciens considéraient Mercure comme un présage bienveillant, mais lui attribuaient parfois des pouvoirs maléfiques.
2- Vénus ou Etoile duBerger, est l'astre le plus brillant du ciel après le soleil et la lune. Son éclat est douze fois plus fort que celui de Sirius, l’étoile la plus lumineuse. Les Musulmans connaissent bien cet astre qui brille de mille feux juste avant l'heure du maghreb. Vénus peut se rapprocher jusqu'à 39 millions de kilomètres de la terre et devenir la planète la plus proche de tout le système solaire. Son pouvoir réfléchissant est douze fois plus élevé que celui de Mercure (albédo). C'est ce qui explique sa brillance.
3. - Mars a toujours intrigué les hommes par sa couleur rouge orangée due à une fine couche d'oxyde de fer. Dans la mythologie, les anciens croyaient que cette couleur était communiquée par le sang versé dans les combats qui s'y déroulaient « là-haut. » L'existence de calottes glaciaires et la présence de vastes étendues verdâtres assimilées à la végétation renforcèrent le sentiment d'une planète vivante. La découverte en 1859 des fameux "canaux", par un ecclésiastique italien, nommé Secchi, conduisit en 1877 Schiaparelli, directeur de l'observatoire de Milan, à émettre l'hypothèse de la réalisation de ces canaux par des Martiens. Ce fut la grande vogue des hommes verts, durant près d'un siècle. En 1965, le mythe martien s'écroula, à la-suite de photos prises par la sonde américaine "Mariner 4" qui ne trouva aucune trace des fameux ouvrages. Les résultats furent confirmés plus tard par Mariner 9, et les engins soviétiques, « Viking 1 et 2. »
4. - Jupiter est la plus grande planète du système solaire. Son volume est plus de mille fois plus important que celui de la terre. Elle est située contrairement aux planètes déjà citées, au delà de la ceinture d'astéroïdes, où évoluent, en dehors de Pluton, les autres planètes géantes. Jupiter possède une tache rougeâtre, observée en Europe, pour la première fois par l'astronome anglais Robert en 1664, et qui a donné lieu aux spéculations les plus diverses. Les clichés pris par "Voyager" en 1979, permirent de démontrer qu'il s'agissait d'un cyclone gigantesque, alimenté par des mouvements ascensionnels.
Le système jovien avec ses satellites, a souvent été comparé au système solaire et les astronomes parlent de « soleil raté ». La planète émet plus d'énergie qu'elle n'en reçoit du soleil dans une proportion de 1/2, 4. Mais elle n'a pu s'allumer à l'image du soleil et amorcer les réactions de fusion thermonucléaires, en raison d'une masse insuffisante pour atteindre le seuil critique. Les spécialistes pensent que ce seuil devrait se situer aux alentours de 8 pour cent de la masse du soleil, alors qu’il n’est que de 0,1 pour cent pour Jupiter.
5. - Saturne est la cinquième et la dernière des planètes connues des anciens. C'est aussi une planète géante, 744 fois plus volumineuse, que la terre et qui présente beaucoup de similitudes avec Jupiter. Sa densité 0,71 la plus faible du système solaire lui permettrait de flotter sur l'eau. Saturne est remarquable par la présence d'anneaux observés déjà en 1610, par Galilée. La sonde "Voyager 1" a permis d'apporter plus de précision, notamment sur le fait que les anneaux étaient beaucoup plus nombreux que prévus. Saturne possède plus d'une dizaine de satellites, dont Titan, (4 950 kilomètres de diamètre) l'un des trois plus grands satellites du système solaire.
Telles étaient les planètes connues depuis l'Antiquité. Lors de la révélation coranique, les Arabes n'avaient pas la prétention d'égaler le savoir grec, qui limitait le nombre de ces planètes à cinq. L'œuvre majeure de Ptolémée en ce domaine, « La syntaxe mathématique », dérivant elle-même des données d'Hipparque, fit autorité durant le Moyen Age et la Renaissance. Elle ne fut d'ailleurs connue et diffusée en Europe que grâce à « l'Almageste » composé par les Arabes au 9ème siècle. Dans le système de Ptolémée, la terre occupe le centre de l'univers, puis se trouvent successivement la Lune, Mercure, Vénus, le Soleil, Mars, Jupiter, Saturne, puis la sphère des étoiles fixes. Tous ces astres étaient censés tourner autour de la terre.
Avec Copernic, la terre perd son universalité. Puisqu’il intervertit les positions respectives du soleil et de la terre. Le centre est désormais occupé par le soleil et le monde se trouve relégué au troisième rang du système planétaire, après Mercure, entre Vénus et Mars, ce qui correspond à la réalité. Copernic décrit aussi les orbites de Jupiter et de Saturne, et, tout à fait à l'extérieur, l'immuable sphère des étoiles fixes. Le système de Copernic est concentrique. Autre nouveauté, ce n'est plus la sphère des étoiles qui est animée d'un mouvement de rotation, mais bien la terre qui tourne sur elle-même.
Au 16ème siècle, avec Copernic, le nombre de planètes est porté à six. Pour la première fois en Occident, un homme a pu modifier un chiffre qui était le symbole de l'architecture céleste. Ce ne sera pas la dernière. Un peu plus de deux siècles après, l'astronome anglais, William Herschel, découvrit à son tour, la planète Uranus (confondue d'abord avec une comète) qu’il baptisa « Georgius », en l’honneur du roi d’Angleterre, George III. Mais, en réalité, Copernic n'a fait que reprendre les idées de Beïruni, célèbre savant musulman qui avait conçu l'héliocentrisme, cinq siècles auparavant. Voir l'article intitulé « La terre et le système solaire ». La septième planète se trouve à une distance moyenne de 2,8 milliards de kilomètres du soleil. Sa densité assez faible serait de 1,7 et le diamètre équatorial de 46 700 kilomètres, environ. Son observation est assez difficile en raison son éloignement et de son faible éclairement. L'étude du mouvement d'Uranus fut à l'origine de la découverte de la huitième planète, Neptune. En effet, les perturbations d'Uranus, laissaient présager la présence d'une planète inconnue qui provoquait ces anomalies par son pouvoir d'attraction. Sur la base des calculs de Le Verrier, elle fut observée le 23 Septembre 1846, par l'astronome allemand Galle, dans la Constellation du Verseau.
Neptune est située à une distance moyenne de 4,5 milliards de kilomètres et possède plusieurs satellites. La recherche de la neuvième planète, Pluton est intervenue dans les mêmes conditions que le repérage de Neptune. Les perturbations observées dans cette dernière ont incité les astronomes à envisager l'existence d'un astre qui en serait responsable. Après une compétition serrée, c'est l'Américain Clyde Tombaugh, qui découvrit Pluton, à l'Observatoire de Lowell, en Arizona, le 18 février 1930. Située à 5 milliards de kilomètres du soleil, elle est la plus éloignée des planètes du système solaire. Sa période de révolution autour du soleil serait de 248 ans et 154 jours, et son diamètre estimé à 4 000 kilomètres.
A la fin du vingtième siècle, un grand chemin a été parcouru dans le dénombrement des planètes du système solaire, par rapport au moyen-âge, et chaque période a eu « sa » vérité quant au nombre de planètes Voici la récapitulation : Jusqu'à la fin du 15ème siècle, il était communément admis qu’il n’existait que cinq planètes à travers lesquels, les astrologues de l'époque s'efforçaient de déterminer le destin des hommes par l'étude des influences supposées de ces astres.
Au seizième siècle, avec Copernic et l'introduction de la terre au système planétaire, ce chiffre a été porté à six (1530-1548).
Au dix-huitième siècle, la découverte d'Uranus accroit le nombre ; elles seront désormais, sept à tourner autour du soleil.
Le dix-neuvième siècle voit une nouvelle révision avec la détection de Neptune (1846), portant le nombre de planètes à huit.
La première partie du vingtième siècle apporte une nouvelle modification avec le repérage de Pluton (1930). A ce jour, le nombre est toujours de neuf. Ce chiffre pourra-t-il être remis en cause ? Avant de répondre a cette question, il est intéressant d’examiner, la loi de Titius relative à la distance des planètes par rapport au soleil, et les conséquences de ce rapprochement.
Le mathématicien et physicien allemand, J. Titius, découvrit en 1772, une relation de répartition des distances planétaires par rapport au soleil, selon laquelle au chiffre 4 du début, il faut ajouter le chiffre 3 qui est doublé à chaque étape, avant de diviser le tout par 10. Les résultats suivants : 0,4 - 0,7-1-1, 6-2, 8-5, 2,0 etc., qui doivent être multipliés par 150 millions, représentant l'unité astronomique, ou approximativement, le rayon moyen de l'orbite terrestre. Les chiffres obtenus sont étonnants. Voici les résultats (distances par rapport au soleil) :
Mercure : 150 000 000 x 0,4 = 60 000 000 de km
Vénus : 150 000 000 x 0,7 = 105 000 000 de km
Terre : 150 000 000 x 1 = 150 000 000 de km.
Alors que les distances réelles sont de :
Mercure 57 900 000 de km
Vénus 108 000 000 de km
Terre 149 600 000 de km
Les distances calculées avec cette méthode sont très proches des distances réelles. En 1778, J. Bode devait sortir la formule de l'oubli où elle était tombée. Elle porte aujourd'hui son nom. Appliquée jusqu'à la planète Uranus, elle permet de calculer l'éloignement avec une marge d'erreur inférieure à 5 pour cent, ce qui était remarquable, pour l'époque. Pour la planète Mars, le résultat était de 240 millions de kilomètres contre 228 millions dans la réalité (1,6 unité astronomique).
La méthode était parfaitement applicable, mais lorsqu'il fallut aller à la distance de 2,8 unités astronomiques, correspondant à 420 millions de kilomètres, aucune planète n’apparut. Par contre, à l'étape suivante de 5,2 unités astronomiques, soit 780 millions de kilomètres, se trouvait Jupiter (778 millions de kilomètres). Même résultat pour Saturne, située à 10 unités astronomiques, soit 1,5 milliards de kilomètres, contre 1,428 milliards de kilomètres dans la réalité. Tout cela coïncidait assez parfaitement, alors pourquoi ce vide à la position 2,8 ? Les astronomes intrigués par le phénomène, pointèrent leurs lunettes dans l’espoir de percer ce qui devenait le mystère de la planète 28.
Les recherches durèrent de 1796 à 1801. Le premier janvier 1801, l'abbé Piazzi découvrit un astre de mille kilomètres de diamètre qu'il baptisa Cérès. Sa distance mesurée avec les moyens modernes, s'avéra être de 2,76 unités astronomiques ; le 28 mars 1802, l'Allemand Olbers, découvrit un second astre de 600 kilomètres de diamètre dans la Constellation de la Vierge, qu'il baptisa Pallas. La surprise était grande. Le premier septembre 1804, l'Anglais Harding repérait Junon avec 300 kilomètres de diamètre. Puis ce fut le tour de Vesta, ensuite Astre, etc. En l'an 1900, plusieurs centaines de ces petites planètes avaient déjà été recensées. Les spécialistes pensent que leur nombre, difficile à établir, serait de plusieurs dizaines de milliers. A ce jour, plusieurs milliers d'astéroïdes ont été catalogués et les découvertes continuent à raison de plusieurs dizaines par an. Leur diamètre est très inégal, variant de quelques centaines de mètres à un millier de kilomètres pour Cérès.
Les recherches effectuées par les observatoires de Mac Donald et Palomar, aux Etats-Unis montrèrent qu'il y avait près de 500 000 fragments de taille supérieure à 1,5 kilomètre. Tous ces astéroïdes ainsi que d'innombrables blocs de pierre sont regroupés dans un immense anneau situé à une distance de 300 à 500 millions de kilomètres du soleil, dans l'espace compris entre les orbites de Mars et Jupiter, à l'emplacement même de la planète manquante.
La ceinture d'astéroïdes tourne autour du soleil avec des révolutions comprises entre deux et six ans, soit dans les temps moyens identiques à ceux d'une planète située à une telle distance. A titre de comparaison, laplanète Mars qui tourne dans l'orbite inférieure (1,6 U.A), boucle sa rotation en 1 an, 10 mois et 22 jours, alors que Jupiter, dans l'orbite supérieure (5,2 U.A), met 11 ans, 10 mois et 16 jours, pour accomplir la sienne. Ainsi, la ceinture d'astéroïdes se comporte comme une planète.
L'origine de la matière est restée mystérieuse et de nombreuses hypothèses ont été émises. S'agit-il de résidus qui n'ont pu former un astre unique, comme l'a affirmé Kuiper en 1950 ? Ou au contraire des matériaux en cours d'accrétion pour constituer une planète, selon l’astronome suédois Alfen, qui a développé cette idée en 1964 ? Selon Olbers, auteur de la découverte de deux astéroïdes (Pallas et Vesta), le grand anneau d’astéroïdes résulte de l'explosion d'une ancienne planète, conception reprise en 1972 par l'astronome américain Ovenden, selon qui, la planète était 90 fois plus massive que la Terre et dont les matériaux actuels (1/3 000ème du volume de la terre) ne constituent qu'une infime partie. Un nom à la planète hypothétique : Olbers ou encore Phaéton qui, selon la mythologie grecque, est le fils d'Hélios et de Clymène.
Personne à l'heure actuelle n'est en mesure d'avancer une théorie crédible pour expliquer la provenance de l’immense anneau d’astéroïdes. Il suffit de signaler la présence de ce phénomène et à relever que des astronomes connus ont émis parmi d'autres hypothèses, celle de l'existence d'une planète aujourd’hui désintégrée, à laquelle ils ont aussi donné un nom. Cependant, une autre hypothèse relative à l'existence d'une planète bien réelle, mais non cataloguée en tant que telle dans le registre des planètes officielles existe ; voici son histoire :
L'astronome américain Charles Kowal découvrit en Octobre 1977, avec le télescope du mont Palomar, une planète qui circulait à 2 400 millions de kms (16 UA) du soleil, entre les orbites de Saturne et d'Uranus, bien loin de la ceinture d'astéroïdes. La planète fut baptisée du nom de son inventeur « Kowal ». Elle est aussi connue sous le nom de Chiron. Elle accomplit sa révolution autour du soleil en une cinquantaine d'années et possède un diamètre de 400 à 650 kilomètres. C'est donc une planète, mais une petite planète. Reproche que lui firent certains astronomes. Cependant Kowal devait répondre que personne n'avait fixé de limite inférieure au diamètre d'une planète. L'existence de cet astre est prouvée aujourd'hui et, bien que son diamètre soit vingt fois moindre que celui de la terre, personne ne peut lui dénier sa qualité de planète.
La chasse à la planète reprit de plus belle. En 1946, le Français Sevin positionna l'inconnue à 11 milliards de kilomètres du soleil. En 1972, Colins et Hammerton confirmèrent la distance et précisèrent que la masse devait être comprise entre deux et cinq fois celle de la terre. Pour Brady, la masse serait plutôt 300 fois plus importante, mais il ramène la distance à 9 milliards de kilomètres. Lowell voit sept masses terrestres. Par contre, les observations de Tombaugh révèlent que rien de pareil n'existe sur le plan écliptique, et ce, jusqu’à 40 milliards de kilomètres.
Mais, il existe aussi, une autre éventualité. En raison de son éloignement, il a été difficile d'évaluer le diamètre de Pluton ainsi que sa masse. Les mesures de Kuiper, en 1950 ont été de 5 800 kilomètres. D'autres avancent des chiffres différents. Selon les derniers calculs, la réalité serait plus près des 4 000 kms. En 1978, les Américains Christy et Harrington, découvrirent un satellite de Pluton, Charon dont le diamètre serait de 2 000 kms et la période orbitale de 6,69 jours. La particularité de ce couple est que leur ordre de grandeur est unique dans le système solaire. Le diamètre du satellite est de 50 % de celui de la planète, alors que pour les autres systèmes, le rapport est le suivant : Terre/lune 27 %. Neptune/Triton 8,48 %. Saturne/Titan : 4,46% etc.
Cette proportionnalité fait que si Charon décrit autour du centre de masse du système un cercle de 13 000 kilomètres de rayon, Pluton en décrit un autre de 7 000 kilomètres. L'importance sans précédent de Charon par rapport à Pluton et l'influence exercée par le satellite sur la planète finirent par imposer à certains, l'idée d’une planète double, plutôt que celle plus commune de planète mère et satellite. Et ceci à l'exemple des étoiles doubles observées en grand nombre dans le ciel. Si cette méthode de classification, trouve un minimum de justification à l'avenir, alors le système solaire se verra enrichir d'une nouvelle planète qui ne figure pas dans le catalogue officiel.
A toutes les possibilités, il ne faut pas omettre de signaler l'aventure aujourd'hui abandonnée de la planète Vulcain qui était censée tourner tout près du soleil. Son existence avait été postulée par le Français Le Verrier au vu des perturbations enregistrées dans l'orbite de Mercure. De même que la découverte en 1971, par l'astronome américain H. Courteen, d'une planète baptisée Zoé, qu'il aurait repérée à 15 millions de kilomètres du soleil, et qui s'avéra être ...inexistante. Même en contestant quelques hypothèses plus particulièrement, celles qui pressentent la présence de planètes orbitant entre le soleil et Mercure, cela laisse toujours beaucoup de possibilités. Il ne saurait se trouver d'astronomes compétents en mesure d'infirmer totalement l'éventualité d'une ou de plusieurs présences planétaires à l'intérieur du système solaire, à un moment donné de son histoire.
A première vue, il serait si simple de compléter le nombre de planètes pour arriver au chiffre onze, qui a été mis en relief au début de cet article. Il suffirait de prendre en compte la plus grosse planète en mouvement dans la ceinture d'astéroïdes Cérès, comme numéro dix, et la plus grosse planète en circulation entre Saturne et Uranus, Chiron pour le numéro onze. Les astronomes ne pourront jamais réfuter cette réalité du fait qu'il s'agit bel et bien de planètes, en dépit de leurs dimensions modestes. Ou alors, il sera toujours possible de comptabiliser Charon comme planète et y adjoindre, soit Cérès, soit Chiron, ce qui portera toujours le chiffre à onze. Les propositions peuvent être nombreuses et originales. Pourtant, il est préférable de penser en guise de conclusion, que les moyens scientifiques actuels ne sont pas assez élaborés pour fixer, sans risque d'erreurs, un cliché réel du système solaire qui inclurait la totalité des astres présents et passés. C'est à cette condition, et cela peut prendre du temps, que l'homme pourra affirmer avec raison, que ses connaissances lui auront ouvert de nouveaux horizons.
En attendant, il faut bien constater que la théorie des cinq planètes médiévales, chère aux anciens, n'a jamais trouvé audience auprès du Texte Sacré. Et si le fils de Jacob, dit un jour : « O mon père, j'ai vu en songe, onze astres...", cette vision ne semble plus aussi saugrenue aux savants contemporains qu'elle le paraissait à leurs aïeux. L'avenir se chargera, à condition d'être fécond, de lever une partie du mystère qui subsiste encore chez les astronomes, de sorte que les prédictions sacrées soient entièrement confirmées. Voilà qui justifierait pleinement la conviction des fidèles, qui consiste à penser que, décidément, le Coran n'est pas un Trésor qu'on peut ouvrir avec les clés de l'ignorance.