Les grandes questions (partie 2 de 3): La raison d’être de notre existence
La première question que nous nous posions était : qui nous a créés? Nous avons discuté de cette question dans l’article précédent et (je l’espère), nous avons répondu « Dieu » d’un commun accord. Si nous sommes la création, alors Dieu est notre Créateur.
Maintenant, passons à la deuxième « grande question » qui est : pourquoi sommes-nous ici?
Alors? Pourquoi sommes-nous ici? Pour faire fortune et devenir célèbre? Pour faire de la musique et des bébés? Pour être l’homme, ou la femme, le/la plus riche du cimetière car, comme certains disent à la blague, « celui qui meurt alors qu’il possède le plus de jouets est le gagnant »?
Non, bien sûr. La vie, c’est bien plus que cela, alors réfléchissons sérieusement à la question. Pour commencer, regardez autour de vous. À moins que vous viviez dans une grotte, vous êtes entourés de choses qui ont été fabriquées par des humains. Pourquoi avons-nous fabriqué ces choses? La réponse évidente est que nous fabriquons ces choses pour qu’elles nous soient utiles, pour qu’elles remplissent un rôle précis, bref, pour qu’elles nous servent. Alors, par extension, pourquoi Dieu nous a-t-Il créés si ce n’est pour que nous soyons à Son service?
La raison d’être de notre existence est donc de servir Dieu. C’est le message que nous avons reçu des prophètes et que nous retrouvons dans les Écritures; mais c’est surtout dans le Coran, le Livre saint de l’islam, que la chose est le plus clairement mentionnée :
« Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. » (Coran 51:56)
Ce qui nous amène à la question suivante. Si nous reconnaissons notre Créateur, et que nous reconnaissons qu’Il a créé les hommes pour qu’ils Le servent, la question suivante est : comment devons-nous Le servir? Et Celui qui répond le mieux à cette question, c’est Celui qui nous a créés. S’Il nous a créés pour Le servir, alors Il s’attend à ce que nous nous comportions d’une certaine manière afin d’atteindre l’objectif qu’Il a fixé pour nous. Mais comment savoir exactement? Comment savoir ce que Dieu attend de nous précisément?
Et bien, considérez ceci : Dieu nous a donné la lumière, par laquelle nous pouvons trouver notre chemin. Même la nuit, la lune nous éclaire et les étoiles nous guident. Dieu a donné à certains animaux et insectes un système de guidage parfaitement adapté à leurs conditions et à leurs besoins. Les oiseaux migrateurs arrivent à se guider, même par temps nuageux, par la polarisation de la lumière. Les baleines migrent en « déchiffrant » les champs magnétiques de la terre. Les saumons reviennent à leur lieu précis de naissance en se guidant par l’odeur. Les poissons ont la capacité de détecter des mouvements éloignés à l’aide de récepteurs répartis sur leur corps. Les chauves-souris et les dauphins aveugles des rivières « voient » à l’aide de sonars. Certains organismes marins (l’anguille électrique, par exemple) génèrent et détectent des champs magnétiques, ce qui leur permet de « voir » au travers des eaux boueuses et dans l’obscurité qui règne dans les profondeurs des océans. Les insectes communiquent à l’aide de phéromones dont la trace les guide jusqu’à la nourriture qu’ils recherchent, puis à nouveau jusqu’à leur repère. Les plantes détectent la lumière et poussent dans sa direction (phototropisme); leurs racines détectent la gravité et poussent vers le bas (géotropisme). Bref, Dieu a fait don de moyens de se guider à tous les éléments de Sa création. Considérant tout cela, pouvons-nous sérieusement imaginer qu’Il ne nous donne aucun moyen de nous guider au sujet de l’aspect le plus important de notre existence, c’est-à-dire notre raison d’être sur terre? Qu’Il ne nous donne pas les outils par lesquels nous pouvons atteindre le salut?
Bien sûr que non. Et c’est pourquoi il y a eu des révélations.
La plupart des produits sont accompagnés d’instructions. Pour les produits plus complexes, dont l’utilisation ne va pas de soi, un manuel de l’utilisateur est inclus. Le manuel est écrit par la personne qui connaît le mieux le produit, c’est-à-dire le manufacturier. Un manuel de l’utilisateur typique commence généralement par des mises en garde contre une mauvaise utilisation du produit et par une énumération des conséquences qui pourraient découler d’une telle utilisation. Puis, il présente une description du produit et explique comment l’utiliser de façon appropriée, pour ensuite fournir un petit guide de dépannage si jamais le produit devait mal fonctionner.
Est-ce bien différent du concept de révélation?
La révélation nous apprend ce que nous devons faire, ce que nous ne devons pas faire et pourquoi, elle nous apprend ce que Dieu attend de nous et nous montre comment corriger nos manques et nos défauts. La révélation est le manuel de l’utilisateur ultime, fourni aux hommes afin de les guider.
Dans ce monde qui est le nôtre, les produits qui répondent aux attentes ou qui les dépassent connaissent le succès, tandis que ceux qui n’y répondent pas et bien… Pensons-y un instant : tout produit qui ne répond pas aux attentes est soit réparé, soit recyclé (ou, en d’autres termes, détruit). Tout à coup, notre discussion prend une tournure un peu plus sérieuse et inquiétante. Parce que ce dont nous discutons, en réalité, c’est de nous, qui sommes les produits de la création.
Mais arrêtons-nous un instant et considérons comment nous agissons avec les différents produits qui font partie de notre vie. Tant qu’ils font ce que nous attendons d’eux, nous en sommes satisfaits. Mais lorsqu’ils ne fonctionnent plus comme ils le devraient, nous nous en débarrassons. Certains sont retournés au magasin, certains sont donnés en charité, mais ils finissent tous, un jour, par se retrouver aux ordures, lesquelles sont soit enfouies, soit brûlées…
Cette analogie n’est pas insignifiante. Rappelons-nous qu’à la fois l’Ancien et le Nouveau Testaments présentent des analogies et que Jésus a souvent enseigné en utilisant des paraboles.
Alors peut-être devrions-nous prendre cela très au sérieux.
En fait, nous devons prendre cela très au sérieux. Personne n’a jamais considéré avec humour la différence entre les délices du Paradis et les tortures du Feu de l’Enfer.